Cette restauration est intervenue dans le cadre d’un projet d’envergure dirigé par l’architecte du patrimoine Virginie Lugol et concernant initialement la restauration de la verrière de la salle Henri Martin.
A la demande de Virginie Lugol, une étude préalable avait été effectuée en novembre 2019. Elle révélait le degré d’encrassement important dû à la pollution et à la fumée de cigares et cigarettes de l’ensemble des œuvres ainsi que certaines fragilités structurelles (soulèvements liés aux dégâts des eaux).
En effet, mises en place en 1914, celles-ci n’avaient jamais été restaurées si l’on excepte une intervention ponctuelle d’Henri Martin dans les années quarante suite à un dégât des eaux sur les deux grands panneaux des rêveurs et des faucheurs.
La restauration est intervenue entre septembre et novembre 2023. Elle a été conduite par une équipe de 4 restaurateurs, l’atelier du Lauragais (Sandra Abreu, Florence Meyerfeld et Jérôme Ruiz) à laquelle s’est jointe Manuela Bailly-Casedevant.
Effectuée sur un échafaudage roulant suffisamment spacieux, elle consistait à décrasser les peintures par l’intermédiaire d’un gel aqueux contenant un agent chélateur, appliqué au pinceau, et rincé à l’eau avec une éponge microporeuse.
La partie gauche du panneau des rêveurs a nécessité un refixage préalable et une consolidation sur une large surface en partie haute, dans la zone ou Henri Martin était déjà intervenu dans les années quarante.
Ce refixage a été effectué grâce à l’utilisation d’un alcool polyvynilique en solution dans l’eau avec une petite quantité d’éthanol.
La restauration a permis de retrouver le jeu des couleurs, des lumières et des contrastes et d’approfondir la connaissance technique de ce décor exceptionnel.