Les CONSERVATeurs - RESTAURAteurs

Les compétences et les champs d’action du conservateur-restaurateur

Qu’est-ce qu’un conservateur - restaurateur ?

Le conservateur-restaurateur est le professionnel qui a pour mission l’examen diagnostique, l’élaboration et la réalisation des traitements de conservation-restauration et la documentation de ces diverses interventions.
– Il apporte un regard critique et exhaustif sur l’état des oeuvres.
– Il appréhende l’environnement des oeuvres.
– Il analyse les besoins et la demande des personnes en charge des biens culturels.
– Il garantit le respect de la déontologie telle qu’elle est inscrite dans le code d’ECCO (European Confederation of Conservators Restorers’ Organisations) 2002.
– Il argumente les traitements proposés.
– Il réalise systématiquement des dossiers de traitements.

 Règles professionnelles de l’ECCO, adoptées par l’Assemblée Générale de l’ECCO le 11 juin 1993 et modifiées par la même Assemblée le 1er mars 2002 : elles définissent la profession, le code d’éthique et la formation du professionnel. Règles rédigées en anglais consultables sur le site de l’ECCO à l’adresse : https://www.ecco-eu.org/.

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La formation d’un conservateur - restaurateur

En France, quatre établissements d’enseignements supérieurs sont habilités à délivrer un diplôme d’Etat de niveau I master (bac + 5) dans différentes spécialités de la conservation-restauration :
• Master « conservation-restauration des biens culturels » (CRBC), anciennement Maîtrise des Sciences et Techniques (MST), délivré par l’Université de Paris I Panthéon- Sorbonne,
• Diplôme de restaurateur du patrimoine délivré par l’Institut National du Patrimoine (INP), section restauration, anciennement IFROA,
• Diplôme d’Etudes Supérieures en conservation-restauration des oeuvres sculptées, délivré par l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Tours, Angers, Le Mans – Esba Talm,
• Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique-art, mention conservation-restauration des oeuvres peintes (DNSEP) – option art, anciennement diplôme d’études supérieures, délivré par l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon (ESAA).

Liens vers ces établissements

Une commission d’habilitation a été mise en place par le Service des Musées de France, Direction des Patrimoines, pour permettre aux professionnels non diplômés de ces quatre formations d’intervenir sur les collections muséales.
L’Université de Paris I Panthéon- Sorbonne propose également une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) pour obtenir le diplôme qu’elle délivre.
Il existe, depuis 1993, un Master (ex. D.E.S.S.) de conservation préventive mis en place par l’Unité de Formation et de Recherche d’Art et d’Archéologie de l’Université de Paris I Panthéon- Sorbonne. Sa vocation est de spécialiser, en deux ans, différents acteurs du patrimoine dans les techniques de la prévention.

La formation des membres de l’ACRMP-O

Les membres sont issus de formations reconnues par l’Etat, de cursus privés ou étranger, et de spécialités non enseignées par les écoles de restauration. Pour les restaurateurs issus de formations non reconnues par la« loi musée », une commission d’adhésion examine leur dossier et les évalue au regard des formations reconnues. Tous les membres s’engagent à respecter l’éthique et les codes de déontologie en vigueur et à exercer en ce sens.

 La « Loi Musée » du 2 janvier 2002 et ses décrets d’application, établie par la Direction des Musée de France, fixe la composition et le mode de fonctionnement des « commissions régionales de restauration » et donne les règles de sélection des professionnels compétents pour exercer sur les biens relevant du contrôle des Musées de France.

Quand faire appel à un conservateur-restaurateur ?

Au-delà des interventions « classiques » de conservation-restauration, il peut être sollicité à tout moment de la vie d’une oeuvre.
En amont d’un projet, le conservateur-restaurateur peut aider à la mise en place des projets de restauration par la réalisation d’études. Celles-ci peuvent prendre en compte l’ensemble d’une collection ou détailler une oeuvre en particulier. L’ampleur et l’orientation de l’étude s’ajustent aux demandes formulées par le maître d’ouvrage. Ce travail permet, par la suite, d’éviter confusion et perte de temps et d’argent pour tous les acteurs impliqués dans l’opération.
Le conservateur-restaurateur intervient aussi bien dans des cas d’urgence que dans le cadre d’une planification de conservation préventive, afin d’éviter ou de stabiliser des altérations qui s’avèreraient à la fois dommageables pour les oeuvres et coûteuses.
Il intervient seul ou en équipe, selon la charge de travail estimée sur les oeuvres et collabore avec des confrères selon les spécialités nécessaires aux différents traitements. Il est en mesure d’effectuer un suivi des oeuvres dans le temps.

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