Cette maquette a été traitée en atelier pour les besoins de l’exposition Toulouse-sur-Garonne, Maquettes d’architecture et projets urbains (1960-2022), pour accompagner la restauration du dôme de la chapelle Saint-Joseph de la Grave.
Ces objets sont rarement réalisés dans le but d’être conservés plusieurs années et sont façonnés avec des matériaux fragiles, parfois avec du tout-venant, rapidement périssables et qui donc se conservent très mal dans le temps. Pour les plus chanceuses d’entre-elles, certaines de ces maquettes ont été conservées mais rarement dans de bonnes conditions : dans des cartons ou sous des bâches.
La conservation-restauration des maquettes d’architecture consiste à préserver un état qui ne correspond pas à la réalité (lorsqu’un projet a été réalisé, ce que l’on voit sur la maquette n’a pas forcément été réalisé tel quel) et le piège serait de se baser sur l’existant. Celle-ci, aux formes simples, avait l’avantage d’être quasiment complète mais elle était extrêmement sale, présentait d’importantes auréoles et taches diverses et se dégradait rapidement.
Les interventions ont été principalement des nettoyages (par micro-aspirations, actions mécaniques douces, nettoyages enzymatiques et/ou aqueux doux), des collages (colles réversibles, ici de base vinylique et d’origine naturelle selon la nature des éléments à coller) et des restitutions des lettres lacunaires qui avaient été demandées (en liège). De rares retouches ont été réalisées à l’aquarelle et pastels secs. Comme chaque intervention de conservation-restauration, des tests préalables ont été effectués en amont et un dossier final décrit tout ce qui a été fait en détail sur l’objet (avec photographies avant, pendant et après). Un support neutre et une cloche, prévus par le service des archives, permettront à cette maquette de tenir encore un peu de temps !